Des nouvelles

Cela faisait un moment que je voulais écrire cet article mais je repoussais systématiquement le moment en me disant que cela ne servait sans doute à rien vu que je ne sais pas qui me suit encore.

Mais je ne me fais pas au fait d’avoir laissé ce blog se terminer sans avoir raconté la suite de notre parcours, alors me revoici.

Lorsque j’ai arrêté d’écrire, nous en étions à notre 3ème FIV pour tenter d’avoir à un deuxième enfants. Nous avions obtenu 2 embryons et le transfert du 1er s’était soldé par un échec.

La suite n’a pas été plus positive puisque le 2ème embryon ne s’est pas accroché non plus.

Mais on s’est accroché.

Nous avons changé de médecin, je me suis faite opérée d’un deuxième hydrosalpinx (devenant au passage définitivement stérile) et nous avons retenté deux nouvelles FIVs qui se sont avérées encore plus catastrophiques que les précédentes:

  • aucun blasto obtenu pour la 4ème,
  • aucun J2 obtenu pour la 5ème malgré des récoltes des plus honorables pour les 2 ponctions.

Ces deux nouveaux échecs ont confirmé ce que pensait notre nouveau médecin: certes je suis atteinte d’une endométriose sévère mais en réalité notre plus gros problème c’est que l’écrasante majorité de mes ovocytes n’est pas programmée pour faire des bébés.

Nous avons ainsi calculé qu’âgée entre 27 et 30 ans, il m’aura fallu une 50aine d’ovocytes pour enfin obtenir une grossesse évolutive alors qu’il n’est en moyenne nécessaire que d’en obtenir une 20aine pour des femmes de cet âge.

A la fin de notre 6ème FIV, nous devions être à peu près à 70 ovocytes ponctionnés.

Dans la mesure où je suis maintenant âgée de 38 ans et que la fertilité des femmes commence à bien se casser la figure à partir de 37 ans, les chances de pêcher un ovocyte winner au regard de mon historique semblent très faibles voire inexistantes.

Notre médecin était ok pour retenter le coup mais ne nous a pas caché son pessimisme.

Nous avons donc fait le choix d’arrêter.

Mais…

Alors que je pensais que tout était fini, notre médecin a sorti une dernière carte: le don d’ovocytes qui dans notre cas a de grandes chances d’être LA solution.

J’y avais déjà réfléchi et avais écarté cette solution dans la mesure où je n’avais plus du tout le courage d’aller entreprendre un nouveau parcours à l’étranger et ne souhaitais pas non plus engager les grosses dépenses financières qui y sont assorties.

Mais voilà qu’une nouvelle option s’ouvrait à nous: le don d’ovocytes en France pour lequel les délais s’étaient réduits.

Toujours têtes dans le guidon, nous nous sommes inscrits le jour même et avons eu notre premier rendez-vous avec le médecin biologiste.

Mais une fois cette nouvelle frénésie passée vient le doute.

6 ans que nous nous battons pour avoir un 2ème enfant. Comment lâcher maintenant?

Mais comment ignorer la petite voix au fond de nous qui dit que c’est trop tard? Qui nous rappelle que nous sommes beaucoup moins jeunes, que nous n’avons pas eu de nuit complète pendant 3 ans et demi, que c’est très dur d’accueillir un nourrisson? Que je devrai faire face à une grossesse « gériatrique » avec en prime un risque accru de pré-éclampsie?

Et cette autre petite voix qui nous fait remarquer ô combien Nessie nous ressemble à tous les deux? Que ce deuxième enfant n’aura pas la même histoire qu’elle, qu’il ne me ressemblera sans doute pas contrairement à elle? En sera t’il malheureux? Arriverons nous à ne pas faire de différence?

Aujourd’hui notre décision semble plutôt pencher vers le renoncement à cette famille de 4 que nous voulions tant.

Mais qu’il est dur de fermer la porte sachant qu’il sera ensuite trop tard pour revenir sur notre décision.

Nous avons rendez-vous en septembre et octobre avec une psychologue puis en novembre avec le médecin biologiste pour lui faire connaître notre choix. Nous attendons ces dates butoires avec à la fois de l’appréhension et de l’impatience.

Mais quoi qu’il arrive, ça y est, notre parcours arrive (enfin) à son terme.